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Quels sont ceux qui ont libérés Jean-Jacques Wondo ?

Ce 5 février 2025 fût une victoire pour les droits humains. Jean-Jacques Wondo, condamné à mort en République Démocratique du Congo (RDC), a été rapatrié en Belgique. Un soulagement pour ses proches après presque dix mois de lutte.  

L’expert militaire travaillait à l’agence nationale des renseignements à Kinshasa. Dans le but “d’humaniser, professionnaliser et moderniser les services de sécurité”, selon sa famille. Accusé à tort d’une participation au coup d’état Malanga sans preuve tangible si ce n’est une ancienne photo Facebook prise en 2016. Il fût retenu plusieurs jours dans des conditions inhumaines avant d’être transféré en prison. Commence alors une bataille juridique pour sa libération, jusqu’à son retour pour problèmes de santé aggravés. 

Quels ont été les acteurs principaux de sa libération ? Joël Kandolo, représentant de la famille Wondo et beau-frère de l’ancien prisonnier, intervient pour répondre à nos questions.

Qui ont été vos principaux soutiens dans cette affaire ?

La Belgique, en entier, a été sur le devant de la scène. Après avoir reporté sa disparition (car personne n’avait été prévenu de son arrestation) de nombreux médias s’étaient emparés de l’affaire. Que ça soit la RTBF pour le public francophone ou la VRT, ça a vraiment permis de mettre l’affaire en lumière.

Cette mobilisation médiatique a rapidement été suivie par une politique. Le pays a fait pression sur la RDC, via le couple royal, l’ambassade, le ministère des affaires étrangères ou Alexander de Croo, ancien premier ministre. “Je ne peux pas dire que nous n’avons pas été soutenus.” rassure-t-il. Beaucoup ont décidés de lutter contre cette injustice. Que ça soit des personnalités ou les anciens collègues de Jean-Jacques Wondo. 

Dans cette affaire, nous avons eu beaucoup de difficultés. Tout soutien était nécessaire, aussi minime soit-il. 

Avez-vous reçus de l’aide d’organisations humanitaires ?

La première organisation qui est venu à l’esprit du représentant est Humans Right Watch, avec Amnesty International en proche second. Monsieur Kandolo admet cependant qu’il ne connaît pas énormément l’organisation.

Ceux-ci ont permis davantage de prévention et mobilisation. Notamment avec des pétitions ou documents qui dénonçaient la condamnation ainsi que son incarcération. Malgré qu’ils n’étaient peu là pour la famille à un niveau empathique, leurs actes ont apportés une réelle contribution. 

Comment pensez-vous que ces actions ont impactés la situation ?

C’est ces actes qui ont permit une telle mobilisation du grand public. Sans ça, il n’y aurait jamais eût cet engagement aussi fort contre cette injustice. C’est cet « ensemble de tout » qui a permis de faire efficacement pression sur la République Démocratique du Congo. Le pays ne voulant pas perdre la face devant l’Occident.

Si je devais faire un classement, l’état belge serait en première position. Puis la presse, ses proches en troisième… Ensuite vient les personnalités. Mais peu importe l’ordre d’importance. C’est cette solidarité, dans son ensemble, qui a permis le rapatriement de Jean-Jacques et son retour parmi les siens.  

Qu’est-ce que vous recommanderiez pour éviter qu’une injustice de ce genre ne se répète ?

Le plus important est de ne pas considérer les libertés fondamentales comme acquises. Il faut impérativement retirer cette philosophie du « ça n’arrive qu’aux autres », car cette situation aurait pût arriver à n’importe qui. Je vais clôturer cette interview en encourageant un maximum de personnes à se renseigner sur le droit humain. Afin que si une telle situation viendrait à se répéter, on ne puisse plus la tolérer. Encore moins l’accepter.

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