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Le coût de la vie étudiante à Bruxelles : l’inflation et la hausse des loyers pèsent lourdement sur les étudiants

Image de FREEPIK © 3 jeunes étudiants concentrés sur leurs travaux universitaires.

Entre loyers en constante augmentation et prix à la consommation en hausse, les étudiants bruxellois peinent à joindre les deux bouts.

Face à une inflation persistante et une augmentation significative des loyers, le quotidien des étudiants à Bruxelles devient de plus en plus précaire. entre la flambée de prix du logement et celle des produits de première nécessité, nombreux sont ceux qui éprouvent des difficultés à équilibrer leur budget.

« Un kot à 800 euros ? C’est désormais courant »

Louer un kit à Bruxelles est devenu un véritable défi financier pour des nombreux étudiants. selon le baromètre annuel de la fédération des agents immobiliers francophones de Belgique (Féderia), le loyer moyen d’un studio dans la capitale a franchi la barre des 800 euros en 2023, enregistrant une hausse de 9,4% par rapport à l’année précédente. Les appartements, quant à eux, se louent en moyenne à 1 205 euros par mois, soit une augmentation de 8,1%

« Les courses deviennent un luxe »

Outre le logement, l’alimentation représente un autre poste de dépense en forte augmentation. L’inflation a atteint 4,06% en 2023, impactant directement le prix des produits de première nécessité.

« Avant, je faisais mes courses pour 30 euros par semaine, maintenant, c’est au moins 50 euros pour la même chose », déplore Emmanuel, étudiant en économie à la Vrille Universiteit Brussel (VUB)

Certains se tournent vers les banques alimentaires ou les distributions de repas organisées par des associations étudiantes pour subvenir à leurs besoins.


« Travailler plus pour étudier moins »

Pour s’en sortir, nombreux sont ceux qui n’ont d’autre choix que de cumuler un emploi étudiant et leurs cours. Cette situation n’est pas sans conséquences sur leur réussite académique.

« Je travaille 20 heures par semaine dans un restaurant. C’est ça ou je ne paie pas mon loyer. Mais avec la fatigue, difficile de suivre en cours et d’être performante aux examens », explique Merline, étudiante en communication à l’ISFSC. Ce dilemme fragilise davantage un système déjà inégalitaire.

« Une situation alarmante »

Interpellée par la situation, la Fédération des étudiants francophones (FEF) tire la sonnette d’alarme. « L’éducation doit rester accessible à tous. Nous demandons un encadrement des loyers étudiants et une augmentation des aides financières », plaide une porte-parole de la fédération. La FEF souligne également que les mesures politiques actuelles ne favorisent pas l’investissement dans le logement étudiant, aggravant ainsi la pénurie et la hausse des prix.
En attendant des réponses concrètes, les étudiants bruxellois redoublent d’ingéniosité pour joindre les deux bouts. Mais à quel prix pour leur santé mentale et leur réussite académique ?

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