La liberté artistique plus accessible aux artistes noirs aujourd’hui ?
Dans le paysage musical actuel où les artistes noirs se font de plus en plus nombreux, Naia Franche artiste émergente, fait face aux mêmes difficultés que ses semblables. Et comme beaucoup d’entre eux, cette jeune artiste métisse de Bruxelles ne s’enferme pas dans un style musical. Mais Naia partage comment son métissage peut être également un avantage pour exister dans l’industrie de la musique.

Naia Franche a débuté sa carrière de chanteuse en faisant des covers de chansons connues à l’époque, ce qui lui donnerait de la visibilité et lui permettra de se faire connaître à un plus grand public. La jeune artiste s’associera ensuite avec sa sœur jade et formera leur duo Jade et Naia. Ensemble, elles continueront les covers, participeront à l’émission the Voice Belgique, ces jeunes artistes d’origine Franco-Congolaise se frayent petit à petit un chemin dans le monde de la musique, bien que confrontée à des injustices. Mais voient du positif dans ces injustices et tentent de les tirés à leurs avantages. Issues d’une famille multiculturelle et ayant vécu une bonne partie de leurs vies aux îles Canaries, les deux sœurs prennent plaisir à mettre des bouts de chaque culture dans leur art. Leur art est donc une association de multiple genre musical venant de leurs cultures et des genres musicaux avec lesquelles elles ont grandi.
À quel point tes origines impactent ta carrière ?
Sur ces dernières années, les artistes noirs, surtout les rappeurs, ont été mis au-devant de la scène, ce qui a permis à beaucoup d’autres artistes de se révéler donc ça nous ouvre des portes à nous ouvre des portes à nous aussi. Le problème reste que, malgré cette ascension, en nombre, des artistes de couleur, on continue de les mettre tous dans la même catégorie, peu importe le style de musique qu’ils font réellement.
Te sens-tu en lien avec la catégorie musique urbaine ?
Je me sens en lien avec cette catégorie, dans le sens où elle représente quand même les styles de musiques qu’on fait, mais elle est trop souvent utilisée de façon péjorative de sorte à mettre tous les artistes d’origines étrangères dans la même catégorie, qu’ils fassent de la musique urbaine ou non !
Quels sont les styles de musique que vous faites ?
On fait plusieurs styles de musique, mais ce qu’on fait principalement c’est : le reggaeton, le dembow, la trap, et le rap.
As-tu l’impression de devoir faire un style de musique attribuée aux artistes noirs pour être reconnu auprès du grand public et/ou des académies ?
Je suis consciente que notre couleur de peau peut biaiser les attentes musicales du grand public, mais il y a aussi une partie du public qui est ouvert, à d’autres genres de musiques et au fait que tous les artistes noirs ne fassent pas la même chose. Et c’est cette partie du public que l’on veut toucher. Ces personnes-là qui sont capables de voir au-delà du cliché et, plus tard, les académies aussi, on garde espoir !
Quelle a été ton ressenti face à la première performance Shay à la télévision, qui est également une femme métissée et artiste de Bruxelles ?
Sa performance est justement un bon espoir pour les femmes de couleurs dans le monde la musique. C’est une artiste qui est restée fidèle à elle-même qui a fini par apprécier grâce à ça.

Quessia Ikabu, 22 ans, étudiante en communication. J’ai de
nombreuses passions tels que voyager, la mode, la lecture
mais aussi profiter des bons moments que la vie nous
offre. Je désire faire de ma passion de la mode mon métier
en passant soit par le journalisme de mode soit en
travaillant dans la communication des maisons de haute
couture ou de la Fashion Week.
