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Le tennis belge en fête!

Lundi dernier, le joueur de tennis belge Raphaël Collignon fait son entrée dans le top 100. Un événement porteur d’espoir pour le tennis belge qui connait un déclin.  

Un nouveau belge dans le top 100 ! Dans le dernier classement ATP publié le 24 février 2025, Zizou Bergs (56e), David Goffin (63e) et Raphaël Collignon (98e) sont les trois joueurs qui représentent la Belgique. Un événement qui n’était pas arrivé depuis 7 ans : une véritable célébration pour le monde du tennis belge, qui subit actuellement un affaissement. Un monde où les budgets et infrastructures alloués aux clubs remettent en question le développement de joueurs professionnels.

Rencontre avec Thibault Duchène, 39 ans, lui-même issu du club. Il est diplômé de l’ADEPS et de l’AFT (Association Francophone de Tennis). Ancien entraîneur à la fédération chinoise et dans plusieurs clubs du Brabant, il est aujourd’hui le directeur du Royal Tennis Club Lambermont situé à Bruxelles. 

Ecole et club de tennis Lambermont.
Copyright © 2025 Christelle Nsungu

Quel bilan général pouvez-vous vous faire sur l’évolution du tennis en Belgique en matière d’infrastructure ? 

D’un point de vue budgétaire, on voit qu’il y a plusieurs mesures qui sont prises par l’ADEPS pour que les clubs et les écoles puissent obtenir des subsides. Il y a des aides et on le ressent. Il faut évidemment travailler pour les obtenir, car il faut remplir certaines conditions. 

Maintenant, en ce qui concerne les infrastructures, il faut savoir que le tennis souffre de la concurrence du padel qui est plus rentable. Et notre club le ressent. Par exemple, pour cet hiver, nous avons plus de 200 personnes sur liste d’attente, et ce sont des gens qui ne trouvent pas de cours de tennis, dû au fait qu’il y a des clubs aux alentours qui ont sacrifié des terrains de tennis au profil du padel. Nous, ici, nous avons gardé tous nos terrains de tennis. 

Parvenez-vous à obtenir des budgets ?

Oui, en ce qui nous concerne, l’école de tennis appartient au club, ce qui fait que tous les bénéfices qu’engendre l’école sont rétribués au club or, quand l’école de tennis est indépendante et privée, le club gagne nettement moins. Ensuite, nous parvenons à obtenir des aides en remplissant des dossiers pour obtenir des subsides. Nous, nous avons une personne à part entière du conseil d’administration du club qui s’occupe de ça. Et puis on est un club communal, donc on obtient de l’aide de la commune. Grâce à tout cela, nous avons un club qui fonctionne bien. 

« En termes d’infrastructure, pour avoir travaillé à la fédération chinoise il y a une dizaine d’années, les infrastructures sont incomparables. On en est loin… ».

Pensez-vous que le développement de joueurs professionnels est assez encouragé et pris en charge ? (Notamment en termes d’infrastructures)

Je trouve que la fédération, l’AFT mettent beaucoup de choses en place pour détecter les jeunes. J’ai reçu un mail justement aujourd’hui de la fédération disant qu’ils organisent une journée de détection, nous demandant d’envoyer nos meilleurs éléments. Je trouve que c’est bien. 

Maintenant, est-ce qu’on pourrait faire mieux ? Oui, certainement. En termes d’infrastructure, pour avoir travaillé à la fédération chinoise il y a une dizaine d’années, les infrastructures sont incomparables. On en est loin… Donc oui, beaucoup de choses sont mises en place avec les moyens du bord, mais en termes d’infrastructure pure, c’est un peu triste. 

Avez-vous des étoiles montantes dans votre club ? 

Oui, on a un enfant issu de notre club qui est repris en internat dans le tennis-étude à Mons, et qui suit le chemin qu’ont emprunté les plus grands joueurs belges. C’est une fierté pour le club. Notre but est vraiment de former des jeunes le mieux possible et si on peut porter notre petite pierre à l’édifice, on est très content ! 

Un récit qui prédit un avenir radieux pour le tennis belge. Et avec l’évolution de nos joueurs belges à l’international, qui sait le tennis belge pourrait connaitre une nouvelle ère glorieuse. 

                                                                                                  Christelle Nsungu 

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