« Il y a des préjugés sur les cercles étudiants et j’ai envie de me battre contre ça »
Aujourd’hui, on va à la rencontre de Lucie Lejeune, une baptisée de cercle Pharma de l’UCL se trouvant à Alma, Woluwe-Saint-Lambert. Pour elle, le folklore belge est souvent trop jugé sans être connu.
La vie de Lucie dans le monde étudiant commence en septembre 2019, où elle entame des études de psychologie à Louvain-la-Neuve. À la fin de ces trois années de bachelier, elle se lance dans une nouvelle aventure, mais à Alma cette fois. Elle décide d’y commencer un deuxième bachelier en pharmacie. Après quelques mois, elle se rend compte que ces études ne sont pas faites pour et les abandonne. « J’ai ressenti beaucoup de frustration mais c’était pour le mieux » dit-elle. À la rentrée suivante, elle reprend le chemin de la psychologie, en commencent un master en neuropsychologie. Actuellement en master 2, elle doit rendre son mémoire l’année prochaine et pense déjà à la suite : faire un doctorat en neuroscience cognitive.

« Je me suis toujours dit que je ferais mon baptême »
Pendant sa pause d’un an en pharmacie, elle avait senti que c’était le moment de passer son baptême. Lucie a toujours voulu le faire car c’était une histoire de famille : ses parents l’avaient fait à l’ULB et sa grande sœur est baptisée au cercle de médecine à Alma. Grâce à sa sœur et à ses contacts, elle a pu participer à des évènement de cercle avant d’être elle-même baptisée. Étant originaire de Bruxelles, Lucie ne l’avait jamais fait à Louvain-la-Neuve car c’était loin de chez elle et elle ne voulait pas devoir loger chez des gens qu’elle connaissait depuis peu. Alors, une fois arrivée à Alma, elle s’est lancée et a fait son baptême en 2022. Elle a également passé par la suite, sa calotte, un couvre-chef que seulement les calottés peuvent porter. Un symbole de baptisés qui se reconnaissent entre eux.
Une fois la bleusaille finie, elle devient néote, ce sont les fraichement baptisés qui portent ce titre jusqu’au prochain baptisé. Mais elle ne veut pas juste être quelqu’un du cercle, elle veut plus : elle veut s’investir pour le faire perdurer. Pour elle, le baptême étudiant est un folklore belge à garder dans la tradition. Alors, pour avoir un poste, elle se lance dans des élections pour le poste de délégué anim. Lucie remporte l’élection et devient déléguée anim. En 2025, elle est même devenue président anim.
Dans son cercle, il y a pleins de de postes différents : on retrouve le H.C, qui veut dire le haut comité, où l’on retrouve les deux présidents, les trésorières, les secrétaires et les président anim et bar. Puis on retrouve d’autres postes tels que les délégués bar et anim, les responsables culture, bal, sponsor, la pilule et le refal qui est la personne en contact avec la faculté de pharmacie. Le cercle de la pharma a deux soirées ouvertes au public pendant la semaine : le lundi on retrouve le barbiturique de 21h-1h et, le jeudi, on a la pharma qui dure de 22h-3h. Chaque semaine, ces deux soirées ont des thèmes différents. À ces soirées, on peut rajouter des soupers organisés avec d’autres cercles par les délégués culture. Les Coronas et les Bibitives qui sont réservées aux personnes qui sont baptisées ou calottées.

Lucie ne s’ennuie pas avec son poste. Pendant la semaine, elle a 3-4 délégués qui travaillent avec elle. La semaine ne s’arrête jamais, il y a toujours quelque chose à faire : le mardi ils doivent créer l’évènement de la soirée du jeudi, et le vendredi on refait la même mais pour la soirée du lundi. En prenant ce rôle, ils ont également les t-shirts jaunes qui servent à représenter les responsables de la soirée. Elle et les délégués doivent gérer la salle et faire les photos. À la fin de la soirée, ils doivent rester pour nettoyer les salles. Lucie a pas mal de responsabilités mais ça la fait vibrer en dehors de ses cahiers et de ses cours. Elle fait la même chose que les délégués mais dois superviser le tout, faire les horaires des soirée et est en charge des commandes et retours des gobelets.
« Pour moi c’est une grande famille »
Malgré que Lucie adore ce folklore, elle peut comprendre que certaines personne ne comprennent pas ou ne veulent pas en faire partie. « Pour moi c’est une grande famille et j’ai envie de me battre contre les préjugés des gens ». Elle comprend les avis constructifs à propos des dérives des baptêmes mais parfois, les gens ne sont juste pas suffisamment informés selon elle. Pour Lucie, un cercle c’est une grande famille qui mélange la tradition, des souvenirs, du rire et pleins de gens différent, qui viennent de partout. Et c’est ça, qui fait la force des cercles étudiants.
