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L’IA, accélérateur de productivité ou destructeur de savoir-faire ?

L’intelligence artificielle (IA) est sujet à débat depuis quelques années, certains
ont peur qu’elle prenne une place trop importante dans leur vie en disant qu’elle
ira jusqu’à nous remplacer, d’autres font comprendre qu’il est possible de s’en
servir pour réduire une partie de leur charge de travail. Mais ce qui est sûr c’est
qu’elle ne fait pas l’unanimité.

Pour mieux comprendre ce qui se trame derrière ce débat, il est important de savoir
que l’intelligence artificielle dans le monde du travail peut être définie comme un
ensemble de technologies capables d’exécuter certaines tâches qui nécessitaient
auparavant une intervention humaine.

Aujourd’hui l’IA est un outil stratégique utilisé pour gagner en efficacité et réduire la
charge de travail sur des tâches répétitives afin de permettre aux travailleurs de se
concentrer sur des missions plus créatives et à forte valeur ajoutée.

“l’IA ne me remplace pas moi en tant qu’humaine mais m’aide à obtenir une réponse ou
des résumés de manière plus rapide, moi je gagne du temps dans mon travail parce que
quand par exemple je dois analyser une émission que je ne connais pas comme “popcorn”
sur Twitch, ça m’aurait mis peut-être 20h à le faire et au final j’ai mis 3h grâce à l’IA”
Une utilisatrice anonyme de l’IA dans le cadre de son travail.

Son rôle ne se limite pas à l’automatisation. L’IA devient aussi un partenaire de travail,
capable d’augmenter les capacités humaines en termes de productivité. Cette
collaboration entre humain et machine transforme profondément la manière dont nous
abordons le travail.

“Je ne vais pas utiliser l’IA par exemple pour avoir des idées mais par contre je peux utiliser
l’IA pour aller challenger mon idée. Il faut essayer de ne pas lui donner de biais ou alors de
lui donner un biais négatif et un biais positif tu vois ça va renforcer déjà un petit peu le
raisonnement »

Le groupe de travail “Humain-IA » arrive à identifier plusieurs opportunités d’utiliser l’IA
en entreprise et surtout de manière plus efficace. Notamment en améliorant les
performances de l’entreprise par l’automatisation de tâches simples et récurrentes ou
en gagnant en qualité de service (temps de traitement, connaissance client, etc).

Grâce a ça, l’employé verra sa valeur augmenter en doublant la réalisation de tâches à
faible valeur ajoutée, pouvant ainsi se recentrer sur des missions nécessitants une
expertise plus importante.
Mais cette vision des choses ne fait clairement pas l’unanimité. Certaines tâches routinières jouent un rôle essentiel dans l’équilibre du travail quotidien, offrant des moments de répit et permettant de réduire la charge cognitive face à des missions plus exigeantes. Par ailleurs, ces tâches répétitives constituent une étape clé dans
l’apprentissage et la montée en compétence. Elles servent de fondation pour accéder à
des missions plus complexes, rendant leur exécution indispensable au développement
des compétences professionnelles.

“Personnellement, je n’utilise l’IA que pour revenir sur les copies qu’on peut me rendre ou
les travaux que je produis. Elle ne m’est utile que dans ces moments-là car malgré le
progrès que c’est pour l’homme, c’est un outil qui n’a pas les capacités à réfléchir comme
un humain. Elle ne sera jamais capable de produire quelque chose aussi fort en émotion
que nous le sommes tout simplement parce que c’est un robot”
Professeur en littérature
de langue française
à l’ULB.

es machines sont incapables d’éprouver des émotions, et l’homme restera donc sur ce
plan imbattable.
Et c’est en soit assez rassurant de se dire que cette gestion des
émotions, ainsi que la maitrise de la psychologie humaine pour savoir ce qu’il faut dire
et comment l’exprimer, et d’adapter son attitude à celle de son interlocuteur resteront
l’apanage de l’être humain.

« Le cerveau humain est bien plus qu’un simple processeur d’informations. Il est façonné
par des émotions, des expériences personnelles, des intuitions et des interactions sociales
complexes. L’IA, aussi performante soit-elle, reste un outil fondé sur des corrélations, là où
l’humain fonctionne sur la base d’une compréhension causale. Un algorithme peut
analyser des milliers de diagnostics médicaux en quelques secondes, mais il ne peut pas
ressentir l’angoisse d’un patient ni adapter son discours en fonction du contexte
émotionnel.”
Sami Barrit, médecin en formation en neurochirurgie à l’Université
libre de Bruxelles (fondateur du projet Neura)
.

Pour conclure, il est crucial de savoir que l’IA n’est pas un substitut à l’intelligence
humaine. Elle est un outil puissant, mais qui doit être utilisé avec discernement. Le
véritable enjeu est donc d’intégrer l’IA de manière éthique et responsable, en veillant à
ce qu’elle complète l’expertise humaine sans la remplacer. Son objectif ultime n’est pas
de déshumaniser le travail, mais au contraire, d’en améliorer la qualité et d’augmenter
les capacités des professionnels dans de nombreux secteurs.

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