Etudier en Belgique : une solution oui, mais à quel prix ?
Face à la complexité de l’enseignement supérieur en Suisse, certains étudiants suisses choisissent de réaliser leurs études en Belgique. Une solution qui pourrait répondre aux difficultés d’accès aux grandes écoles et universités dans leur pays.

L’accès aux grandes écoles suisses est souvent très compliqué et semé d’embûches. Des tests d’entrée difficiles, aux concours impitoyables. Il faut rester bien accroché pour accéder à certaines filières. Pour Juliette venant de Genève et étudiante de 21 ans en psychologie, la Belgique est apparue comme une solution miracle, plus accessible et exit les concours d’entrée. Tout commence pour Juliette l’année de la maturité (l’équivalent du CESS belge). Elle s’aperçoit que son diplôme ne lui permettra d’accéder aux études de son choix, la diététique à l’époque, qu’uniquement via un concours d’entrée. Juliette se renseigne et s’aperçoit d’une solution plus accessible existante. “On m’a parlé de la Belgique, qu’il y avait des accords entre la Suisse et la Belgique et qu’à part la partie administrative, il n’y avait pas de test à passer. Donc, ça pouvait être une solution”
“Pour Juliette, la mobilité étudiante est avant tout une solution à un système suisse trop complexe et sélectif. La Belgique représente une alternative accessible pour celles et ceux qui souhaitent poursuivre leurs études sans passer par les selections et concours en Suisse. »
Des obstacles administratifs et logistiques
L’adaptation à un système académique étranger n’a pas été entièrement sans contraintes pour Juliette. “ Le plus compliqué, ça a été l’aspect administratif, notamment les équivalences de diplômes et la recherche de logement. Il y a énormément de documents à fournir, et c’est beaucoup de paperasse.” Elle souligne également la nécessité de bien se renseigner sur le programme d’études. « Je n’avais pas anticipé certaines spécificités de la formation en Belgique, et ça m’a pris par surprise. Il y avait beaucoup plus de sciences que je ne le pensais ».
Tensions entre étudiants belges et étrangers
De son côté, Juliette n’a pas rencontré d’animosité particulière de la part des autres étudiants. “Parce que j’ai la nationalité Suisse, donc je crois que ça joue ne ma faveur. Mais je vois que par rapport aux français, il y a quand même pas mal de tensions.”
Juliette étudie maintenant la psychologie à l’ULB. “Et il n’y a pas que des Belges. C’est vrai que ça fait beaucoup d’étudiants. Et au bout d’un moment, c’est sûr que ça peut un peu détériorer la qualité aussi des cours et des études qui sont donnés”.
Une possible augmentation du coût des études en Fédération Wallonie – Bruxelles
Lorsque la question du coût des études est abordé, Juliette répond : » Je peux comprendre qu’ils veulent une contribution un peu plus élevée vu qu’on ne contribue pas de base aux impôts en Belgique. Mais il faut que cela reste accessible vu qu’on est des étudiants et que certains n’ont juste pas le choix de partir faire leurs études ailleurs pour une question de coûts des études dans leur pays d’origine.” Elle ajoute : “Par exemple, si tu rates trois fois la passerelle en Suisse et que tu as la volonté de faire des études, mais je comprends le principe d’augmenter un peu plus pour les étudiants non-belges.”
La mobilité étudiante entre la Suisse et la Belgique pourrait, à terme, représenter une solution aux difficultés d’accès aux études supérieures pour les étudiants suisses. Ils ne choisissent pas uniquement de fuir un sysgtème complexe, mais surtout de bénéficier d’une offre d’études plus ouverte et plus accessible, ainsi que d’une mobilité dans un autre pays.