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Ex-espoir du football Français : l’autre match de Benjamin Leclerc

Ancien capitaine de l’équipe de France chez les jeunes, Benjamin Leclerc voyait son avenir tout tracé dans le football professionnel. Une blessure est venue bouleverser ce destin. Entre désillusion et reconstruction, il raconte comment il a trouvé un nouvel élan hors des terrains.

Il était de ceux que l’on attendait au sommet. Enfant du ballon rond, fils d’ancien joueur pro passé par le PSG, formé au plus haut niveau, Benjamin Leclerc a connu l’ivresse des espoirs placés en lui. Mais un jour, tout s’est arrêté. Dès son plus jeune âge, le football était une évidence. Repéré très tôt, à l’âge de 13 ans. Après avoir réalisé ses classes au LOSC, il intègre les centres de formation les plus réputés de la région : Nantes, puis Lens en faisant quelques apparitions avec les pros. Son talent, son intelligence de jeu, sa technique et son leadership naturel le mènent rapidement au brassard de capitaine en équipe de France 15,16 et 17 ans.

Les sollicitations des clubs professionnels ne tardent pas et les projecteurs s’allument. « On vous fait comprendre que vous êtes différent, que vous avez quelque chose de spécial », confie-t-il avec une pointe de nostalgie. Après des passages à Orléans (Nationale 1), Dunkerque (Nationale 3) et Sedan en (Nationale 2), il décroche un contrat semi-professionnel à Wasquehal en Nationale 1. Il se préparait à franchir la dernière marche, celle du monde professionnel, lorsque tout a basculé.

La blessure, ce coup d’arrêt brutal !

Un match anodin, un duel comme il en a connu des centaines. Une mauvaise réception, une douleur fulgurante nous explique le nordiste. Le verdict tombe, une rupture ligamentaire sévère. « Sur le coup, je me dis que ce n’est qu’une pause, que je vais revenir vite », se souvient-il. Mais les semaines passent, les complications surgissent et les nouvelles blessures s’enchainent. Son corps ne répond plus comme avant. Plus qu’un combat physique, c’est une lutte intérieure qui s’engage. Loin des terrains, des entraînements, du rythme qui avait toujours été le sien, Benjamin Leclerc se retrouve face à lui-même.

L’accompagnement médical est présent, les soutiens aussi, mais rien ne comble le vide laissé par cette parenthèse forcée.

« Tout s’effondre, parce que vous avez construit votre vie autour d’un rêve, et que soudain, ce rêve vous échappe. » 

Benjamin Leclerc
©Benjamin Leclerc, Benjamin Leclerc revenant sur les terrains suite à 4 mois de blessure.

De la désillusion à la ‘’renaissance’’. 

Il lui faudra du temps pour accepter l’inacceptable : son retour au plus haut niveau ne sera pas possible. Il enchainera les clubs sans parvenir à récupérer son plus haut niveau. À 27 ans, déçu suite à tous ces sacrifices, il comprend que son corps ne suivra plus et qu’il doit se réorienter. Il tente d’abord de rester dans le football, en devenant entraîneur chez les jeunes de son dernier club, Wasquehal. Mais le cœur n’y est plus. « J’étais trop dégoûté du foot, je n’en pouvais plus, je voulais quitter ce monde de requin», avoue-t-il sans détour. Alors, il décide de tout changer.

Le football lui a appris la discipline, la combativité, la capacité à se relever après une chute, nous confie l’ancien Lensois.  C’est en puisant dans ces valeurs qu’il trouve un nouvel élan. Il choisit de se reformer et entame une toute autre carrière : aujourd’hui, il est commercial pour une marque de lunettes et en est épanoui. « J’avais besoin de prendre mes distances, de me prouver que je pouvais réussir ailleurs. »

Aujourd’hui, Benjamin Leclerc ne regrette rien. Il a transformé son expérience en une force, en un moteur pour avancer. À ceux qui, comme lui, se retrouvent un jour face à l’incertitude, il adresse un message d’espoir : « Ce n’est pas la fin, c’est juste un autre chemin à tracer. »

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