Le racisme, une plaie ouverte sur les terrains de football

Aujourd’hui, de nombreux footballeurs sont confrontés au racisme. Entre saluts nazis, cris de singe et hument l’espoir d’un monde plus juste semble encore lointain. Malgré les campagnes de sensibilisation et les sanctions mises en place, les discriminations persistent encore sur le terrain. Joueurs, supporters et instances du football tentent de lutter contre ce fléau, mais les incidents se multiplient, révélant une réalité préoccupante.
Nous allons faire la rencontre d’Aeron Mbenzu, attaquant au KVK Tienen, qui, comme tant d’autres, a été confronté à ces comportements. À seulement 21 ans, il se retrouve parfois dans des situations qui le mettent mal à l’aise. Sur le terrain, Aeron Mbenzu est un attaquant redoutable. Du haut de ses années d’expérience, il incarne la détermination et la passion du football. Aujourd’hui pilier du KVK Tienen, il n’a jamais cessé de croire en son rêve : Marquer et continuer d’évoluer.
Une jeunesse forgée par le football
Aeron Mbenzu a découvert le football à l’âge de 6 ans. Dès son premier contact avec le ballon, il a su que c’était sa véritable passion : « Dès que j’ai touché mon premier ballon, j’ai immédiatement compris que c’était ce que je voulais faire ». Depuis, il n’a cessé de se perfectionner, alliant entraînements, études et matchs. Être attaquant de pointe, pour lui, va au-delà d’un simple poste : « Marquer des buts, c’est une sensation indescriptible. Mais ce que j’apprécie le plus, c’est de pousser mon équipe à aller de l’avant ».
Aujourd’hui, il continue son aventure avec le KVK Tienen, toujours aussi déterminé à aller de l’avant. Son rêve ? Se dépasser, progresser et pourquoi pas, rêver encore plus grand. Pour lui, le football n’est pas juste une passion, c’est une vocation, quelque chose qui le pousse à donner le meilleur de lui-même à chaque instant.
Quand les chants racistes résonnent dans les stades
Le racisme est une autre adversité à affronter
Aeron est un joueur qui ne recule devant aucun défi. Sur les terrains de football, il s’est forgé un mental d’acier, apprenant à encaisser les coups, à surmonter les défaites et à célébrer les victoires. Mais il y a une épreuve dont il se serait bien passé : le racisme. Ce fléau qui se glisse dans les stades, souvent déguisé en simples plaisanteries ou en insultes dit sous le coup de la frustration. « Au début, on essaie de ne pas y prêter attention. On se dit que ce sont des paroles en l’air, que ça fait partie du jeu. Mais avec le temps, on réalise que non, ce n’est pas normal ». Des remarques sur sa couleur de peau, des surnoms douteux, des regards insistants lorsqu’il entre sur le terrain…
Pour Aeron, le football est un sport qui unit, qui rassemble des joueurs de tous horizons. Pourtant, certains jours, il a le sentiment que cette unité est fragile. « Il suffit d’un mauvais match, d’un geste d’énervement, et les insultes fusent. Pas seulement sur mes performances, mais sur qui je suis. C’est là que l’on comprend que la couleur de peau est encore, pour certains, un critère de jugement. »
Malgré tout, il refuse de laisser la haine prendre le dessus. Il puise sa force dans le soutien de ses coéquipiers, de sa famille et dans sa propre détermination. « Ce qui me pousse à continuer, c’est l’amour du jeu. Tant que je suis sur le terrain, je veux me battre, non seulement pour marquer des buts, mais aussi pour montrer que ma place est là, comme celle de tous ceux qui subissent ces discriminations. »
Aujourd’hui, Aeron espère que le football évoluera, que la parole se libérera davantage et que les mentalités changeront. « On ne peut pas se contenter de dire que c’est comme ça, que ça fait partie du football. Non, ça ne devrait pas. Il faut parler, dénoncer et ne jamais banaliser ». Une lutte de plus à mener, mais qu’il est prêt à affronter.