Gouvernement belge : Un casse-tête impossible

La Belgique fait face à de nombreuses complications quand il s’agit de s’accorder pour créer un gouvernement. Entre stratégies et coalitions, le pays est au milieu d’un jeu dans lequel aucun participant ne sort vainqueur. Voyons comment cette partie met à l’épreuve la stabilité politique du pays.

Dans un pays où chaque parti politique est en désaccord avec l’autre, la formation d’un gouvernement est un vrai casse-tête politique. Maxime Frippiat, étudiant en sciences politique à l’Université Catholique de Louvain-la-Neuve est un passionné de politique. Il nous éclaire sur les différents points de cette création du gouvernement belge et sur les impacts que celle-ci amène.

Pourquoi autant de temps pour former un gouvernement ?

« En Belgique, la formation du gouvernement est très complexe. Nous sommes un pays fédéral qui a plusieurs niveaux de pouvoirs et une diversité de partis politiques. Nous devons respecter un équilibre linguistique et dû au scrutin proportionnel, aucun parti ne peut obtenir la majorité, ce qui entraine de longues négociations et stratégies pour faire des coalitions et ainsi obtenir le pouvoir. Ce travail prend déjà énormément de temps à mettre en place mais une fois accord trouvé, ils doivent se mettre d’accord sur un programme à mettre en vigueur dans le pays et que tout le monde accepte ce programme. »

Que se passe-t-il concrètement quand un gouvernement est « en attente » ?

« On dit qu’il est en affaires courantes et donc il ne peut plus prendre de grandes décisions politiques. Il ne gère que l’administration et les mesures votées auparavant. Tout le reste est mis en pause donc si une crise arrive, cette absence entraine de fortes complications pour le pays. »

Quels secteurs en souffrent particulièrement ?

« Tous les secteurs qui nécessitent de gros investissements en particulier, que ça soit la santé, l’environnement donc tous ce qui touche aux transitions écologiques, le sport pour de nouvelles infrastructures, la mobilité avec les transports en commun, etc. Tous ce qui est directement lié au budget principalement. Cela empire sur les décisions devant être prise pour du long terme car ce sont souvent de très grandes décisions. »

Quel impact sur les citoyens ?

« A court terme, cela n’impacte pas énormément la population mais à moyen ou long terme là oui, cela pose soucis pour gérer les finances publiques principalement. Le reste est gérer en grande partie par les régions donc ça n’a pas fort d’impacts. »

La Belgique pourra-t-elle continuer à fonctionner comme ça ou faudra-t-il un changement dans les années à suivre ?

« La Belgique peut continuer comme ça un certain temps mais ce n’est pas une solution durable. Cette absence entraine de longs problèmes pour la gestion du pays. Certains veulent arriver à un système institutionnel plus simple ou de donner davantage de travail aux régions par exemple. On pourrait réformer le système électoral aussi pour éviter ces longs blocages, mais pour ça il faut un grand consensus. Ce qui est delà le problème majeur du gouvernement belge. Mais une simplification de tout ce processus serait bénéfique pour l’économie du pays. »

« En Belgique, la politique c’est un jeu de stratégies où chaque mouvement à des impacts, mais l’issue reste incertaine. »

Dubois Sacha