Société

Harcèlement scolaire: Quand les mots détruisent  

Le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement touchent des milliers d’élèves. Dans les coulisses, lors de la promenade quotidienne à l’école, ils s’infiltrent silencieusement, laissant de profonde traces.

En 2023 une étude a rapporté que près d’un élève sur 10 est impliqué dans du harcèlement à l’école et plus de 18% des jeunes ont été victimes de cyberharcèlement.  

Antoine* en a payer les concéquences.  

Tout a commencer lors d’un simple post Instagram:   

“Tellement barbant, tu ne postes plus ? “ 

Antoine ignore d’abord le sujet, mais d’autres étudiants de son école se mettent aussi à envoyer des messages de plus en plus compromettant. Ils se moquent de sa manière de s’habiller, de son apparence et sa façon de parler.  

Après cela, la situation s’amplifie. Un mail anonyme  est utilisé pour le réprimander. Chaque jour, il reçoit des dizaines de messages de haine ;tu es inutile, personne ne t’aime ou encore pourquoi es tu toujours en vie ?” Après tous ces messages, la confiance d’Antoine à commencer à diminuer. Il s’isole, évite ses amis, sort de moins en moins, passe la moitié du temps dans sa chambre. Ces remarques ne sont plus seulement virtuelles, elles envahissent son quotidien.  

« J’avais peur qu’on me filme en secret quand je sortais de chez moi ».

« Seule au milieu de la foule : l’isolement en société moderne – Une femme assise au centre d’un lieu bondé illustre le contraste saisissant entre la solitude et l’agitation collective. »

“J’avais peur qu’on me filme en secret quand je sortais de chez moi ou que l’on se moque de moi encore plus. À un moment, j’ai même pensé que tout serait plus simple si je n’étais plus là.” 

Malheureusement, ce que vit Antoine est vécu par beaucoup d’autres jeunes en belgique. On estime que 18% des jeunes ont subis du harcèlement au cours de leur scolarité. Dans ces pourcentages, on estime que plus de la moitié ont déjà eu des pensées sucidaires à cause du harcèlement scolaire.  

Le cyberharcèlement amplifie malheureusement ce phénomène. En effet, les moqueries, les insultes poursuivent les jeunes jusque dans leur chambre, que ce soit pendant la nuit ou la journée.

Premier pas vers la reconstruction 

Un jour, Antoine à trouvé le courage d’en parler à son grand frère. Celui-ci l’encourage à se confier à leurs parents. Un étape assez difficile, mais qui marquera un grand tournant. La famille signalent les messages aux réseaux sociaux et identifient les harceleurs.  

“Aujourd’hui, ce n’est pas toujours facile. J’ai du quitter l’école, quitter mes vrais amis, mais je commence enfin à aller mieux. Je pense que ce qui m’a sauvé c’est d’en avoir parlé.” 

Antoine veut faire passer un message à tous celles et ceux qui alheureusement souffre du harcèlement : “vous n’êtes pas seul, et votre vie a de la valeur.” 

L’avis d’un éducateur d’école secondaire: comprendre pour agir 

Monsieur Borhène Ben Romdhane, éducateur dans une école secondaire nous explique l’impact de ces attrocités sur les victimes :  

“ Nos mots ont des pouvoirs de destruction. Les jeunes, qui sont en pleine quête identitaire, sont clairement les plus vulnérables. Le cyberharcèlement est deux fois plus impactant, car il continue en dehors des portails de l’école: il suit les jeunes jusue dans leur vie personelle ce qui les enferme dans un cercle vicieux de soufrance.” 

Pour Monsieur Ben Romdhane, le rôle des adultes est éssentiel ! 

“Les parents et enseigants doivent être hyper vigilant quant aux signaux d’alerte: changements brusques d’humeur, résulatats scolaire en chute, isolement… il ne fait jamais minimiser la souffrance d’un jeune. Et il faut absolument les encourager à parler.” 

Il insiste également sur l’importance de la parole des témoins.  

“Beaucoup trop d’élèves sont malheureusement spectateurs  de harcèlement et n’ose pas réagir. Cependant, soutenir la victime en signalant la situation peut tout changer.” 

Briser la loi du silence 

Depuis maintenant plusieurs années, les luttes contre le harcèlement s’intensifient notament grâce à des lois de plus en plus strictes, mais aussi et surtout grâce aux campagnes de sensibilisations. Cependant la première et l’étape la plus conseillée est : oser parler, s’exprimer ouvertement et sans avoir peur du jugement !!

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