L’élitisme dans le sport chez les jeunes entre progression et pression
À travers le témoignage de Jeanne, une jeune sportive nous explorons l’impact de l’élitisme sportif et a quel point il façonne l’avenir des jeunes athlètes.

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Le sport est souvent présenté comme un vecteur d’épanouissement et de dépassement de soi. Pourtant, pour de nombreux jeunes, la pression liée à l’élitisme peut transformer cette passion en une source de stress. À travers le témoignage d’une jeune sportive, nous avons exploré l’impact de cette sélection précoce sur la motivation, la performance et le bien-être des jeunes athlètes.
L’élitisme sportif consiste à trier les athlètes selon leur niveau et les répartir en différentes catégories. Ce système, bien que structurant à t-il des conséquences pour les jeunes ?
Certains jeunes qui veulent accéder à l’élite mais qui n’y arrivent pas peuvent réagir de deux manières : soit ils abandonnent totalement, soit ils s’entraînent trois fois plus, parfois au détriment de leur santé. Et pour ceux qui font déjà partie de l’élite, la pression ne disparaît pas : « Ils doivent tout faire pour y rester, parfois au risque de leur bien-être, car cela leur laisse peu de temps pour autre chose.
Certains athlètes trouvent leur place dans ce système et voient leurs performances s’améliorer, portés par l’envie de réussir. D’autres, en revanche, subissent un stress constant, se sentant illégitimes ou sous pression. L’élitisme booste-t-il la performance ou crée-t-il une pression néfaste et crée t-il un écart avec les autres sportifs?
Ceux qui ne se sentent pas à leur place peuvent produire des performances médiocres, car la pression les paralyse.
Pour ce qui est de l’écart entre les « élites » et les autres jeunes sportifs, chez nous, c’est vraiment scindé en deux, et il y a presque aucun contact entre les groupes. Certains pensent que, parce qu’ils ne sont pas en élite, ils ne sont pas doués. Pourtant, certaines personnes refusent cette voie par choix, et non par manque de niveau.
Parfois, il est très difficile d’être accepté, mais il arrive aussi qu’on prenne des joueurs juste pour faire du nombre .
Pour un sport collectif, être évalué individuellement ou avec des inconnus ne reflète pas toujours les compétences réelles d’un joueur.
Comment rendre le sport plus accessible et moins stressant ?
Une des solutions pourrait être de repousser l’âge de la catégorisation, pour laisser plus de temps aux jeunes avant d’être soumis à une sélection rigide.
Le rôle des parents et des éducateurs est aussi essentiel. Ils doivent rappeler aux jeunes que ce n’est qu’un sport et que ça ne vaut pas la peine d’y jouer sa vie. Très peu d’athlètes en font leur métier, donc les études doivent rester prioritaires.
À ceux qui rêvent de continuer leur sport sans être en élite, l’important, c’est de se défouler et de profiter. Plus tard, on ne pourra peut-être plus pratiquer, alors autant savourer chaque instant. D’ailleurs, l’ambiance en dehors de l’élite est souvent plus conviviale et amusante !
« Certains jeunes qui veulent accéder à l’élite mais qui n’y arrivent pas peuvent réagir de deux manières : soit ils abandonnent totalement, soit ils s’entraînent trois fois plus, parfois au détriment de leur santé. »
Jeanne dujarin