Suite à la perte de son job, il tombe dans la précarité étudiante.
Dans une société belge où de plus en plus d’étudiants doivent faire face à l’augmentation des prix et à d’autres difficultés financières, certains se retrouvent à devoir jongler entre un ou plusieurs jobs étudiants pour payer leurs études et s’en sortir. D’autres n’ont pas le choix et doivent renoncer parfois à des besoins vitaux. Nous avons rencontré Sam, un étudiant touché par ce phénomène.
Sam a toujours dû se débrouiller. Ses parents lui payant peu de choses, il a commencé à travailler à 14 ans. Il a débuté par un petit travail d’aide-moniteur payé 5,50 € de l’heure et travaillait trois jours par semaine. À côté de ça, il avait de petits jobs occasionnels comme baby-sitter, dog-Sitter et serveur lors d’événements privés. Depuis, il ne s’est jamais arrêté et a enchaîné différents jobs, parfois jusqu’à trois en même temps, en plus de ses études.
Il avait trouvé deux jobs qui fonctionnaient bien ensemble : entraîneur de natation et serveur dans un restaurant. Mais, suite à un événement imprévu, il a perdu un de ses emplois et, désormais, il a du mal à s’en sortir.
Tom : Pour commencer pourrais-tu nous expliquer ta situation ?
Sam : Je m’appelle Sam, j’ai 23 ans, je suis étudiant en 3ème année en psychologie à l’ULB. J’ai un kot et un job étudiant en plus de mes études. Je suis entraineur de natation et jusqu’à peu serveur dans l’HoReCa sauf que le restaurant dans lequel je travaillais a fait faillite. Depuis, je suis tombé dans la précarité.
T : Comment la perte de ton travail dans l’HoReCa à impacté ta vie ?
S : Je donne toujours des cours de natation mais ceux-ci ne me permettent pas de vivre correctement. Depuis l’arrêt de mon autre job dans un restaurant, j’ai du mal à payer mon loyer et faire mes courses. Je ne peux plus me permettre des dépenses superflues comme avant. Une fois mon loyer payé, il me reste à peine 30 euros pour le reste du mois. Je suis obligé de faire la chasse aux réductions, et aux produits moins chers car bientôt périmés.

T : Quelles sont tes plus grosses dépenses par mois ?
S : Mon loyer qui est à 460 euros, je dois le payer seul, je n’ai pas d’aide de mes parents.
T : As-tu déjà dû te priver de besoins vitaux comme manger correctement ?
S : Oui.
T : Combien de jobs étudiants as-tu cumulé en même temps ?
S : Mon « record » est 3 jobs étudiant en même temps. J’étais entraineur de natation, serveur et éducateur spécialisé au village n°1.
T : Comment faisais-tu pour gérer avec les cours ?
S : Je n’avais pas le temps d’y aller, je devais faire des choix dans mes horaires car je travaillais au restaurant pendant la semaine.
T : Est-ce que ça joue sur tes études ?
S : Pour moi ça n’a pas jouer car j’avais des patron qui fessait attention à nos période de bloc, et qui savent qu’on avait besoins de temps pour étudier qui du coup allégeais nos horaires.
T : Penses-tu que ton cas est général ?
S : Non, c’est clair que non. Je connais d’autres personnes qui doivent étudier des nuits entières pour rattraper le retard ou qui ne peuvent pas se permettre de réduire leurs heures car sinon ils ne savent plus vivre. Dans ces cas-là, je pense que la précarité a effectivement joué un rôle désavantageux pour les étudiants.
T : Connais-tu des associations, des aides vers lesquelles te tourner ?
S : Non.
T : Que vas-tu faires maintenant ?
S : Je suis à la recherche d’un nouveau job pour ne plus devoir compter chaque centime et pouvoir me permettre des extras de temps en temps.
