Portrait

Étudier, bosser, recommencer : un quotidien chronométré

Cumuler études et emploi n’est plus une exception chez les jeunes, mais bien une réalité quotidienne. Entre besoin d’indépendance, pression financière et envie d’expérience professionnelle, de plus en plus d’étudiants jonglent avec un emploi du temps saturé. Étudiante en communication et vendeuse, elle partage son quotidien, ses sacrifices et ses petites victoires. Depuis huit ans Soraya Azzouz partage son quotidien entre ses études en communication et un emploi de vendeuse dans un bar . Un rythme parfois épuisant, mais qu’elle assume avec détermination.

© Fiona Grosjean dans un fast-food

Un emploi du temps millimétré

À 24 ans, Soraya mène une double vie. Étudiante le jour, employée le soir ou le week-end, elle cumule depuis 2017 cours et job d’étudiant.

« J’ai commencé à travailler pour gagner en indépendance, mais aussi parce que j’en avais besoin financièrement. »

Chaque semaine, elle consacre une dizaine d’heures à son job. Son emploi du temps s’adapte à celui de ses cours, mais l’organisation reste difficile. Elle fait en sorte de ne jamais travailler pendant ses heures de classe. Mais cela laisse peu de place pour autre chose.

Une vie sociale sacrifiée

Ce « peu de place » concerne surtout sa vie sociale. La fatigue, s’installe vite. Après plusieurs semaines sans jour off, Soraya nous confie qu’elle se sens clairement moins en forme. Il y’a beaucoup de sacrifices à faire pour maintenir ce train de vie. Elle raconte que souvent dû abandonner des programmes avec ses amis. Pour se reposer ou parfois pour accepter d’autre shift. Elle essaye de s’organiser entre les cours ou après son boulot.

Les rencontres inattendues

Malgré les contraintes, elle en tire du positif de son expérience professionnelle. Même si son job n’a rien à voir avec ses études, Soraya a fait de super rencontres. Des collègues, des clients… parfois même des gens qui peuvent l’aider pour l’avenir.

L’impact sur les études

Les conséquences sur le parcours académique sont réelles. Elle déjà arrivé de rater des classes à cause du travail. La fatigue l’a clairement désavantagée en période d’examens. » Arrêter ? Elle y a songé.  Mais elle ne peut pas se le permettre. Mais au-delà de la simple fatigue physique, c’est surtout la pression mentale qui pèse. Gérer les cours, les échéances scolaires, les horaires de travail, tout en essayant de garder une vie sociale, demande une charge mentale constante. Ce stress n’est pas toujours visible, mais il agit en toile de fond. Il pousse à repousser les moments de repos, à travailler tard, à enchaîner sans pause. Elle a apprit à fonctionner sous pression, mais ce n’est pas sain tous les jours.

« Si ce n’est pas une nécessité, mieux vaut éviter un job pendant l’année. Un job d’été, c’est déjà bien. »

Soraya Azzouz incarne  cette génération d’étudiants qui ne comptent pas leurs heures. Entre fatigue, contraintes et maturité accélérée, son parcours reflète un quotidien de plus en plus courant. Un équilibre fragile, mais vécu avec lucidité et courage.

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©Photo prise par Fiona Grosjean dans un bar de USG